Méthode de réorganisations, suppressions d’emplois, conditions de travail, malaise et mal-être au travail

Newsletter N° 38 – Décembre 2019

Le 16 décembre prochain, les syndicats CFDT, CGT, FO et FSU se rencontreront pour échanger sur les multiples réorganisations et suppressions d’emploi en cours et à venir et conditions de travail des agents ainsi que la souffrance et le mal être générés pour un certain nombre d’entre eux.
Le syndicat UNSA a informé que dès lors que tous les syndicats ne sont pas réunis, il ne répondrait pas aux appels.
Vous trouverez ci-après le mail de la CFTC adressé aux syndicats suite à l’invitation, suivi de la réponse de la CGT à ce mail.
Pour la direction de la CGT, nous avons juger que chacune et chacun de nos adhérents et de nos sympathisants doit en avoir la connaissance et pouvoir juger des points de vue.

Message de la CFTC adressé à tous les syndicats

Bonjour à toutes et tous

La CFTC a été sollicitée pour participer à une réunion destinée à évoquer nos positions respectives sur la réorganisation des services administratifs.
Dès le début, la CFTC a indiqué qu’il n’était pas question pour elle de mélanger les dossiers locaux et nationaux.

Le lundi 9, j’ai eu Pascal en ligne assez longuement et j’ai précisé notre position.
Concernant les réorganisations, nous avions réservé le créneau du 13 pour en parler, avant le CT qui devait se tenir le 17 et a été depuis reporté au mois de janvier.
Compte tenu des contraintes de FO, Jacques a demandé à ce que la réunion se passe le 16.
Le mardi, Pascal a indiqué qu’il avait fait le choix de déclarer une manifestation le 12 devant la Région, mêlant successivement problématiques locales et nationales.

Il est pour nous impossible d’avoir des positions qui changent du jour au lendemain. On ne peut pas demander la concertation et prendre des décisions individuellement en mettant d’autres OS devant le fait accompli.
Chaque organisation est tout à fait libre de déterminer son organisation et ses modes d’actions en fonction de ses opinions. Dans ce cas, il ne faut simplement pas vouloir organiser une concertation et prendre l’avis des autres si toutes les décisions sont déjà prises.

La CFTC rencontrera le Président le 6 janvier prochain. Dans l’attente de cette réunion, il nous est difficile de définir une position de principe le 16 car nous souhaitons disposer au préalable des réponses que nous solliciterons auprès du Président.
Si chacun souhaite une réelle discussion ouverte sur les sujets internes et est prêt à respecter les règles d’une vraie concertation, nous pourrons nous retrouver au début de la deuxième semaine de janvier, avant le CT.

Bonne journée à vous

Pour la CFTC
Christophe DELANAUX

Réponse de la CGT

Bonjour Christophe et bonjour aux « camarades » de la CFTC,
Tout d’abord, pour la CGT conformément à ce que nous avons échangé le 9 décembre la réunion du 13 déplacée au 16 n’a jamais eu pour objectif d’évoquer d’autres sujets qui nous rassemblent c’est-à-dire la problématique des réorganisations, la méthode et la souffrance d’un certain nombre d’agents.

Au sujet du CTP, compte-tenu de la situation, nous avons évoqué la possibilité du boycott, la CFTC nous a indiqué son opposition au boycott au motif de son inutilité considérant que les organigrammes ne faisaient pas l’objet de délibération. Ceci a été entendu y compris de la part des autres O.S, l’idée a été abandonnée. Pour autant à la suite de mouvement de grève engagé depuis le 5 décembre y compris la situation au 10, les syndicats CGT – FO – et FSU ont demandé le report du Comité Technique dans le cadre d’une grande manifestation nationale organisée le 17 dont la CFDT, la CFTC et l’UNSA sont parties prenantes depuis quelques heures.

S’est intercalée une journée d’action nationale le 12 décembre qui nous permettait d’intégrer des revendications locales. Qui plus est, les agents situés à METZ étaient en forte demande de bouger et le démarrage de la séance plénière était une opportunité. C’est ce que nous avons fait en scindant les rassemblements pour préserver les syndicats « Réformistes ».

Ensuite, bien évidement que pour la CGT tout est lié. Statut, salaire, point d’indice, réformes territoriales, emplois.
Plus on attaque le statut, plus on augmente la part des primes et des heures supplémentaires défiscalisées, plus on casse les territoires en révisant à la baisse les services publics, plus on supprime d’emplois,
et moins les caisses de protection sociales se remplissent en particulier pour les retraites.
Que l’on voudrait marchandiser les services publics et confier la protection sociale aux grands groupes financiers, qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

Et ce n’est pas parce que notre employeur a consenti un minimum parce que nous étions rassemblés sur le régime indemnitaire (qui n’est pas équitable du point de vue de la CGT) et sur la protection sociale (Le Président aurait pu faire un peu plus d’effort) qu’il ne nous faut pas nous rassembler sur le reste s’agissant des conditions de travail. Nous savons que vous en convenez.

Le décalage d’une possibilité de réunion entre les syndicats du 13 au 16 a été pris en compte pour des problèmes d’organisation contrainte (Réunion de direction FO et cela se respecte). Tout est de plus en plus contraint depuis que les réformes nous impactent et ce n’est pas fini. Avec la loi de transformation de la Fonction Publique nous aurons probablement moins de temps pour nous organiser et défendre l’intérêt collectif des agents.

Nous ne contrôlons pas l’actualité, le mouvement du 12 décembre devant l’hôtel de Région s’est organisé dans l’urgence. A mon mail du 10 décembre, vous auriez pu nous appeler, les choses se sont organisées à partir de ce moment. Nous aurions pu vous expliquer. C’est ce que nous avons fait avec la CFDT, en expliquant que le rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Région serait organisé en deux temps afin de respecter les syndicats « Réformistes ».
La CFDT l’a très bien compris et a exigé que notre communication vers nos sympathisants soit expliquée en ce sens. Et c’est la CFDT qui a même repris le tract que nous avons distribué en intersyndicale vers les agents des sites de Metz.
Nous nous étonnons de votre suspicion, de je ne sais quelle « fausse concertation » de la part de la CGT. Il s’agit déjà de vouloir trouver du temps et vouloir dialoguer ensemble. Sous couvert des autres organisations syndicales, vous ne pouvez pas reprocher à la CGT de ne pas dépenser beaucoup d’énergie pour nous rencontrer.

Depuis un an, la CGT a reporté deux bilatérales avec le Président. Celles-ci tombaient dans les moments des actions menées en intersyndicale tout au long du premier semestre. Nous avons aussi demandé de rencontrer le Président en Janvier. Mais pour autant, nous souhaitant préserver les revendications que nous pourrions porter en intersyndicale.

Désolé d’être direct, mais refuser le RDV du 16 décembre et rencontrer le Président en « souhaitant disposer au préalable des réponses que vous sollicitez auprès de lui », compte-tenu de la situation ce n’est pas de l’indépendance syndicale mais la politique du cavalier seul.

Pour notre part, nous vous renouvelons l’invitation à venir le 16 décembre, la réunion est maintenue et nous permettra de faire un tour de table et commencer à travailler à une expression qui nous rassemble pour faire l’unité la plus complète face à notre employeur et donner des perspectives aux agents qui nous le demandent. Pour ma part, j’ai bien noté que vous êtes prêts à venir au mois de Janvier. Je vous propose par « doodle » plusieurs dates de rencontre afin que nous puissions construire l’unité et donner des perspectives aux agents qui souhaitent bouger.

Pascal KOEHLER
Pour la Commission Exécutive du Syndicat CGT du Conseil Régional Grand Est