Santé au Travail

296x197_SanteTravailAgir pour un développement durable et humain

Que cela soit corporel ou psychologique, les conséquences liés aux conditions de travail implique un suivi approprié tant avec l’agent qu’avec les instances vers lesquelles il doit se diriger.

Dans le cas de souffrance au travail, les agents se retrouvent systématiquement face à un véritable parcours du combattant : rencontre avec la DRH, rencontre avec des experts médicaux, commission de réforme, comité médical CHS-CT (droit de retrait et reconnaissance des accidents de service, prise en compte des accidents de service, reconnaissance de maladies professionnelles), comité médical, etc. C’est pour cela que notre syndicat, vu le nombre croissant de dossiers concernant la santé au travail, a décidé de mettre en place ce collectif. Celui-ci réfléchit aux différentes problématiques liées à la santé, la sécurité, l’hygiène et les conditions de travail.

Les membres de ce collectif profitent d’échanger lors de leurs réunions et de faire le lien entre les différents acteurs existants (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail, commission de réforme, médecin du travail et autres, etc.).

L’une des principales mesures de l’accord du 20 novembre 2009 relatif à la santé et la sécurité au travail est d’avoir adjoint aux compétences du CHS-CT en matière d’hygiène et de sécurité une compétence sur les conditions de travail. bCette notion de conditions de travail peut être définie, conformément aux différents accords cadres du secteur privé comme portant notamment sur les domaines suivants :

  • l’organisation du travail (charge de travail, rythme, pénibilité des tâches, élargissement et enrichissement des tâches) ;
  • l’environnement physique du travail (température, éclairage, aération, bruit, poussière, vibration) ;
  • l’aménagement des postes de travail et leur adaptation à l’homme ;
  • la construction, l’aménagement et l’entretien des lieux de travail et leurs annexes ;
  • la durée et les horaires de travail ;
  • l’aménagement du temps de travail (travail de nuit, travail posté) ;
  • les nouvelles technologies et leurs incidences sur les conditions de travail ;

La CGT est très impliqué et elle se bat sur deux points essentiels : le premier étant que le CHS-CT du Conseil Régional de Lorraine s’attache à leur étude en vue de mesurer leurs conséquences sur l’organisation du travail et leurs effets sur la santé des travailleurs. Le deuxième, qu’il y ait un véritable traitement suivi et contrôle par les membres du CHS-CT.

Les questions relatives au travail, à son organisation, à ses conditions, à la souffrance au travail restent difficiles à appréhender au sein des instances CHS/CT, CTP, CAP.

Les réformes en cours, les nouvelles formes d’organisation du travail, impliquent de plus en plus de bouleversement dans la vie personnelle des agents, les conséquences de l’éloignement croissant entre le domicile et le lieu de travail, lié notamment à la mobilité contrainte, doivent être réellement prises en compte et faire l’objet, de la part de l’employeur, de mesures de compensation.

Une coordination est donc nécessaire pour intégrer les syndicats qui soutiennent les agents touchés par leurs conditions de travail. La Cgt au Conseil Régional de Lorraine est relativement isolée dans ce combat. D’ailleurs, l’employeur l’a très bien compris puisqu’il organise des comités de pilotage qui tendent à restreindre la vocation du CHS-CT. Le Conseil Régional de Lorraine doit s’engager à mieux appréhender les effets de l’organisation sur la santé, et à l’examen des diverses réorganisations au sein du CHS-CT.