La victoire pour le retrait de loi ne tient qu’à la solidarité

Newsletter n° 6 – Janvier 2020

Cher(e) collègues,
Nous vous remercions d’avance pour votre attention particulière à l’ensemble de cet article.

Les agent.e.s de la Fonction publique et singulièrement les fonctionnaires territoriaux seront parmi les multiples perdants de la contre-réforme Macron des retraites. Il en serait fini du calcul de la retraite des fonctionnaires territoriaux, basé sur les 6 derniers mois d’activité et 75% du dernier traitement, il serait alors remplacé par une prise en compte de toute la carrière, dont nos traitements les plus faibles du début de carrière. Ceci entraînera une baisse brutale de nos pensions. Perdant également avec la suppression de la « catégorie active », garante de la prise en compte de la pénibilité de nombreuses catégories professionnelles, accédant ainsi à un départ anticipé

Le 22 janvier 2020 à l’appel de l’intersyndicale, des agent.e.s publics et fonctionnaires ont symboliquement et bruyamment déposés leurs outils de travail sur les marches du ministère des comptes publics à l’occasion de la réunion du Conseil Commun de la Fonction publique chargée de donner son avis sur le projet de loi.

Par leur action les agent-e-s et fonctionnaires ont réaffirmé leur opposition franche et massive.

Parmi eux/elles de nombreux fonctionnaires territoriaux singulièrement exposé.e.s aux risques professionnels et la pénibilité qui ne seront plus pris en compte avec la nouvelle loi : acteurs indispensables du service public et de l’intérêt général, les agent.e.s des services de santé, de salubrité, maçons, couvreurs, paveurs, incinérateurs, éboueurs, etc. les égoutiers particulièrement nombreux ont dénoncé leur espérance de vie de 17 ans inférieure à la moyenne, « Macron tu nous assassines ! » avec la fin de la catégorie active et de notre caisse de retraite la CNRACL.
Une caisse de retraite efficace, innovante, d’ores et déjà solidaire sans prétexte « d’universalité », elle contribue au titre de la compensation à hauteur de 7 % de ses charges (1,4 milliard d’euros en 2017). Au total et depuis la création des mécanismes de compensation, la CNRACL a contribué à hauteur de près de 80 milliards à la solidarité entre régimes. Ce « gâteau » ils ne veulent pas le redistribuer, mais le confisquer !

Décidément, avec son projet de loi régressif, le gouvernement n’en a pas fini de trouver la mobilisation et la détermination des fonctionnaires et agents territoriaux.

Nous appelons tous nos collègues du Conseil Régional Grand Est, avec tous les fonctionnaires, tous les salariés, à se saisir de la grande journée de grève et de manifestation de ce vendredi 24 janvier, et des jours suivants jusqu’au retrait du projet Macron.

Pourquoi notre avenir et celui de nos enfants est à défendre ?
Cliquez sur les lien ci-après,vidéos à regarder absolument
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Toutes et tous en grève et rejoignez-nous dans les manifestations !

Lieux et heures des manifestation du 24 janvier 2020 sur la Région Grand Est

Les retenues sur salaire en cas de grève

Dans la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale, la retenue sur salaire doit être strictement proportionnelle à la durée de la grève. On doit comparer la durée de la grève à la durée de travail normalement attendue pour la période au cours de laquelle l’agent a fait grève.
Dans tous les cas, la mention « grève » ne doit jamais être indiquée sur le bulletin de paie. Une autre mention doit figurer comme « service non fait » ou « service non rémunéré » pour les agents publics, ou « absence non rémunérée » pour les salariés du privé.

Les recours juridiques en cas d’atteinte au droit de grève

Dans le cas d’atteinte au droit de grève, les agents de la fonction publique hospitalière peuvent déposer un référé liberté auprès du juge des référés du Tribunal Administratif compétent de leur département.
Le juge des référés doit se prononcer dans un délai de 48 heures.